Les bienfaits du sport en entreprise :
une table ronde pour penser l'action à tous les niveaux
Introduction
Le vendredi 2 mai 2025, l’Université Gustave Eiffel à Noisy a accueilli une table ronde intitulée « Les bienfaits du sport en entreprise », organisée par les étudiants de L2 STAPS. L’objectif était de donner la parole à des acteurs de terrain et institutionnels pour croiser les regards sur une thématique en plein essor.
Autour de la table, trois intervenants aux profils complémentaires : Valentine Lacaze, chargée de développement du sport en entreprise à l’Agence nationale du sport, Alexandre Maole, ancien étudiant en STAPS et multi-champion de France de tennis en entreprise, ainsi que Céline Bourdelet, professeure d’aviron et de pilates en club. Un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur est également intervenu, dans une discussion modérée par un étudiant de la promotion.
Des parcours et des expériences au service du mouvement
La rencontre a débuté par une présentation succincte des parcours personnels et professionnels de chaque intervenant, soulignant la diversité des manières d’agir pour promouvoir l’activité physique en entreprise.
Cela a permis de rappeler le rôle de l’État dans la structuration des actions à grande échelle, et l’importance de la grande cause nationale de 2024, dédiée au sport. L'objectif était d'inciter les Français à bouger au moins 30 minutes par jour, cette thématique a trouvé un écho chez tous les intervenants, qui considèrent que les employeurs ont un rôle de levier à jouer, tant pour des raisons de santé publique que de performance collective.
Des bénéfices concrets et des exemples inspirants
Les échanges ont mis en lumière un consensus : maintenir les salariés en bonne santé est aussi une responsabilité des employeurs. Les effets positifs sont nombreux et désormais chiffrés : réduction des arrêts maladie, baisse de l’absentéisme, amélioration de la productivité et du climat social.
Les intervenants ont insisté sur le fait que construire une salle de sport ne suffit pas. Ce qui fait la différence, ce sont les temps dédiés à la pratique et les activités qui favorisent la cohésion. Valentine Lacaze a cité les initiatives de l’Agence nationale du Sport : cours de renforcement musculaire ou de yoga le midi, préparation collective à des courses, prise en charge de dossards.
De son côté, Alexandre Maole a évoqué les compétitions “corpo”, qui permettent aux salariés de se retrouver autour d’un objectif sportif tout en renforçant l’esprit d’équipe et l’image de l’entreprise.
Céline Bourdelet a insisté sur la dimension préventive du sport, notamment face aux troubles musculo-squelettiques. Elle a rappelé que la pratique d’activités douces comme le pilates contribue à corriger les postures de travail, et que le dialogue entre salariés sur le bien-être corporel doit être encouragé.
Encourager l'engagement et la culture du mouvement
La discussion s’est déroulée dans une ambiance dynamique et participative, avec de nombreuses questions du public étudiant en fin de session. Les échanges ont porté sur des points concrets, tels que le cadre légal, la mise en œuvre de projets internes, ou encore les leviers pour initier des actions dans les PME, souvent moins structurées que les grands groupes.
Les intervenants ont conclu en appelant le public composé de futurs professionnels à porter ces sujets dès leur entrée dans le monde du travail, à être forces de proposition et à s’engager activement dans la promotion du sport en entreprise. Le public a été encouragé à consulter la plateforme Solution Sport Entreprise, boîte à outils sur le sujet des "Activités Physiques et Sportives" en milieu professionnel.
Un message clair : faire du sport un moteur collectif
En guise de conclusion, tous ont reconnu que favoriser la pratique des collaborateurs est un pari gagnant pour l’entreprise comme pour ses salariés. Si les grandes entreprises disposent souvent de moyens spécifiques, les initiatives individuelles ou collectives ont aussi leur importance. Ce que chacun peut faire, c’est participer à la dynamique, encourager ses collègues, et transformer les temps de travail en opportunités de mouvement, d’inclusion et de lien social.